Les alentours d’Annecy et les lacs du Bourget offrent aux promeneurs, qu’ils soient cyclistes ou randonneurs pédestres, des paysages à couper le souffle. On sera séduit par la diversité des profils, passant de vallonnés à parfaitement plat sur les rives des lacs. Dans ces conditions, les sorties en familles seront conseillées, qu’elles soient pédestres ou à vélo électrique.
Du Belvédère D’Ontex à Chaudieu
Le circuit glisse dans le paysage ouvert du Val de Crène en dominant les tourelles de la résidence Saint-Gilles, jusqu’à Conjux et Portout. On passe ici au-dessus du charmant canal navigable de Savières, qui relie le lac au Rhône voisin. Suivant les saisons, le courant y change de sens. Au nord-ouest se détache l’imposante masse du Grand Colombier (1 531 m). Les grands marécages et l’imposante peupleraie de Chautagne encerclent le promontoire de la forteresse médiévale de Châtillon, qui a servi de décor à de multiples films. Avec en prime quelques coteaux viticoles, le lieu est surnommé « la Petite Provence de Savoie ».
De Chaudieu à Aix-Les-Bains
Une fois que l’on parvient sur la rive orientale, le parcours se faufile au pied des falaises de Cessens, de la Chambotte et de Corsuet, en parallèle de la voie ferroviaire, ponctuée de quelques tunnels. Au loin se découpent la baie de Grésine et la butte arrondie de Brison-Saint-Innocent, qui bénéficie d’un climat privilégié où s’épanouissent plantations viticoles, oliviers, figuiers, mimosas. Vous est offerte ici l’occasion d’un autre regard sur l’abbaye de Hautecombe, alors que la Dent du Chat (1 390 m) révèle ses facettes. Au large, une fosse de 145 m constitue le lieu le plus profond du lac. On récupère Aix en pédalant aux environs de la forêt de Corsuet et de ses sentiers pédestres.
À voir obligatoirement… L’abbaye royale de Hautecombe, à Saint-Pierre-de-Curtille
Cisterciens et bénédictins ont animé ce monastère fondé au XIV siècle. Très richement décorée, l’église renferme la nécropole d’une quarantaine de souverains de Savoie et de Sardaigne. Près de la grange batelière, on y produit aussi un vin pétillant.
D’Aix-Les-Bains au Pont de L’Abime
Laissant à regret le ballet des bateaux, on gagne par Grésy-sur-Aix le territoire de l’Albanais, une transition au relief un peu plus prononcé qui remonte d’abord les gorges du Sierroz. Le bourg de Bassa marque ainsi l’entrée définitive en Haute-Savoie. Le parcours folâtre au cœur des marécages des Mièges et des prés des espaces naturels des Bauges. Au détour d’une épingle, l’impressionnant pont métallique de l’Abîme est suspendu à une centaine de mètres au-dessus du flot tumultueux du Chéran. Ce point de vue est toisé par les curiosités rocheuses des tours Saint-Jacques.
Du pont de l’Abime à Annecy
Perché dans la verdure, le château minéral de Gruffy veille à partir du Moyen Age. À flanc de buttes, on escamote les grands axes routiers en traversant des bourgs pittoresques. Çà et là, dans quelques fruitières s’affinent tranquillement de savoureuses tommes fermières. Les pentes boisées de la montagne du Semnoz accompagnent en direction de l’agglomération annecienne, rejointe à l’embouchure du Thiou. Son réseau de canaux fleuris vaut à Annecy son appellation romantique de « Venise des Alpes ». Le château des comtes de Genève (12ème-16ème siècle) domine le secteur chargé d’histoire maillé de petites rues, de passages, de traboules et de fontaines pittoresques. Une cathédrale, 2 basiliques et 5 églises déclinent une imposante variété d’art sacré.
D’Annecy à Annecy
Plus modeste que celui du Bourget, le lac d’Annecy (2 700 ha) affiche toutefois de magnifiques dimensions, s’étalant sur environ 14,6 Km de longueur et 3,1 Km de largeur. Après avoir admiré l’île aux Cygnes, c’est par le pont des Amours que l’on atteint les magnifiques pelouses de détente des quartiers résidentiels du Pâquier et d’Albigny. À allure équilibrée, prenez le temps d’apprécier le mont Veyrier et la Tournette, qui se reflètent dans les eaux pures, avec en arrière-plan les sommets enneigés de la chaine des Aravis. Enjolivant un charmant bourg se déniche l’exceptionnel château millénaire de Menthon, avec ses 105 pièces, et qui aurait servi de modèle à celui de la Belle au bois dormant. C’est là, en tout cas, qu’est né saint Bernard, en 923. La chaussée contourne après coup la zone classée des tombants du roc de Chère et arrive en vue de l’abbaye bénédictine de Talloires.
De la gastronomie à l’histoire, il n’y a qu’un pas
N’hésitez pas à piquer une tête dans les eaux cristallines, ensuite il faut tester les bonnes tables. Plus au sud se dressent les restes de la tour féodale de Beauvivier, au cœur des marécages érigé en réserve naturelle de 84 ha. Peu après le vénérable pont de Verthier, de l’autre côté de l’imposante chaussée menant à Faverges et à Albertville, s’amorce une superbe piste pour circulation des vélos qui file jusqu’à Annecy sur l’antique voie ferrée du train. En sortant du tunnel courbe qui passe sous le mont Gerbet, on déniche le doigt de Duingt, qui s’avance dans les flots. Du château sentinelle, la rive opposée ne se trouve qu’à 800 m. Par la résidence d’Héré, la randonnée se prolonge au pied du massif du Semnoz, coiffé de la cime chauve du crêt de Châtillon (1 699 m). Saint-Jorioz et Sévrier constituent les dernières escales de charme de notre tracé. Ce tracé plonge après coup dans l’ambiance nautique des Marquisats, où, à quelques mètres du rivage, se cache l’étonnante source du Boubioz, qui jaillit à plus de 80 m de profondeur.
À voir obligatoirement… Musée Paccard, a Sevrier
Depuis 1796, cette fonderie de cloches située juste à côté d’Annecy excelle dans l’art campanaire. L’occasion de mettre à jour les outils, les secrets de la coulée, les différentes sonorités, les réalisations en cours…